Il n’existe aucune formation directe pour devenir biographe de famille à proprement dit. Par extension, aucun écrivain en France ne peut se targuer d’effectuer exclusivement des biographies familiales. Ce métier passionnant que nous tendons à développer depuis près de vingt ans représente une partie de l’activité générale de l’écrivain biographe.
Le journaliste
L’écrivain public
Il faut distinguer l’écrivain qui sort tout juste de l’école de celui qui prête sa plume depuis plusieurs années. Le diplôme le plus reconnu est celui dispensé par l’Université Sorbonne Nouvelle qui propose une licence professionnelle « Conseil en écriture professionnelle & privée Écrivain public ». D’une durée d’un an, à raison de deux jours par semaine, ce cursus prévoit un stage obligatoire de 400 heures. L’enseignement est accessible en formation initiale ou continue.
L’écrivain public confirmé n’a pas nécessairement de diplôme dans la spécialité. Habitué à travailler les mots, il sillonne les routes ou reçoit dans son cabinet. Il vit au contact des difficultés des gens, au plus près de la dureté sociale. Ses interlocuteurs ont souvent des problèmes sérieux avec la langue française. Son empathie est immense. Il rencontre des personnes ayant un besoin urgent d’écrire une lettre à une administration ou à un juge, des familles démunies et incapables de remplir des dossiers. Cet auteur a roulé sa bosse, il connaît l’âme humaine par cœur. Sa technique d’écriture laisse parfois à désirer lorsqu’il est question de sophistiquer un style, d’arrondir des angles mais sa plume est franche, directe, parfaitement adaptée à la retranscription autobiographique du récit de vie.
L’animateur d’atelier d’écriture
L’animateur possède une grande expérience des relations humaines. Il est habitué à écouter, à parler avec des personnes d’horizons très divers. Il regorge d’empathie et prend beaucoup de plaisir à travailler en équipe. Il ne perd pas de temps sur des détails et ne provoque pas de blocages chez les intervenants qui se regroupent autour de lui.
Evidemment, cet auteur écrit avec aisance, mais sa technique d’écriture ne constitue pas sa première qualité. Sa force réside dans sa capacité à faire parler la personne, à la mettre à l’aise. Il fait preuve d’une grande vitalité lors d’entretiens en face à face. Son rôle peut se révéler très positif pour des projets d’écriture ayant pour thème la maladie ou la quête du mieux-être.
Evidemment, cet auteur écrit avec aisance, mais sa technique d’écriture ne constitue pas sa première qualité. Sa force réside dans sa capacité à faire parler la personne, à la mettre à l’aise. Il fait preuve d’une grande vitalité lors d’entretiens en face à face. Son rôle peut se révéler très positif pour des projets d’écriture ayant pour thème la maladie ou la quête du mieux-être.
Le romancier
Rares sont les romanciers reconnus, c’est-à-dire des auteurs ayant déjà publié dans de grandes maisons d’édition, à vouloir pratiquer des récits de vie sur le mode de la retranscription. Quelques-uns s’y sont essayés, avec plus ou moins de succès. La recherche du style parfait n’est pas l’apanage de l’écriture biographique classique. Et bien que nous concevions la vie comme un roman à écrire et à éditer, le style d’écriture romanesque ne se prête que rarement à la collecte de la mémoire. Parmi les écrivains romanciers réputés auxquels nous avons eu affaire, seuls une demi-douzaine s’y adonnent avec plaisir… et réussite !
Le comédien
Le comédien peut feindre l’empathie, donner le change d’une manière très brillante et par conséquent se révéler très séduisant. Son approche fonctionne particulièrement bien avec des personnes âgées, voire très âgées (au-delà de quatre-vingt-dix ans). En revanche, le comédien manque bien souvent de méthode, de rigueur. Sa technique d’enregistrement laisse souvent à désirer, sa prise de note n’est pas très efficace. Au final, il a du mal à collecter les détails, il n’exploite pas très bien les anecdotes. Attention, il ne s’agit là que de généralités. Nous collaborons depuis dix-huit ans avec Alain, un comédien extraordinaire doté d’une empathie réelle et authentique qui a su dénouer des histoires très compliquées.
La secrétaire
L’animateur en gérontologie
Le thérapeute
Contrairement à ce que beaucoup de personnes croient (et notamment parmi nos prospects), la captation des souvenirs dans un objectif éditorial n’a strictement rien à voir avec l’entretien avec un psychothérapeute. Qu’il soit psychanalyste, psychiatre ou psychologue, le psy a tendance à écouter de façon qualitative mais à prendre peu de notes. Et puis le psy est là pour servir de miroir à l’autre, en ce sens il a un rôle assez actif puisqu’il sert de révélateur. Avec lui, le patient doit progresser. Il n’est pas question de cela dans une biographie. C’est pour cette raison que peu de psy tentent l’aventure. Ceux qui ont essayé obtiennent des résultats mitigés. Et puis, il ne faut jamais entreprendre une biographie à la place d’une psychothérapie. Autant il peut être intéressant, voire recommandé de recourir à l’écriture d’un récit de vie après une psychothérapie, autant il est vivement déconseillé de mener une biographie à la place ! Bien sûr, le profil thérapeute se révèle très efficace dans les projets intimistes durant lesquels le narrateur cherche un mieux-être en parlant de ses souvenirs d’enfance, des secrets de famille, des traumatismes non élucidés.