Comment l’écrivain biographe prépare l’atelier d’écriture en amont
Animateur en atelier d’écriture est une profession à part entière. Pour autant, ce métier n’est pas reconnu, il ne bénéficie d’aucun statut particulier. Surtout, personne ne peut prétendre en vivre ! On ne s’improvise pas animateur d’ateliers d’écriture. Certains organismes comme l’AEPF (Académie des Ecrivains Publics de France) dispensent des formations. « Ecrire et savoir écrire sont une chose. Faire écrire en est une autre. », indique l’association d’écrivains publics. Pour l’Académie, « les ateliers d’écriture se sont beaucoup démocratisés ces dix dernières années et l’offre pléthorique garantit une grande diversité de formats et d’animateurs.
Animer un atelier d’écriture, cela s’apprend. Comment préparer et rédiger des propositions d’écriture ? Où trouver des idées ? Accueillir et savoir gérer les groupes, accompagner et s’adapter aux publics spécifiques (personnes âgées, très âgées, personnes en situation de handicap, laissés-pour-compte, détenus…), acquérir les qualités nécessaires à l’animation, appréhender la méthodologie, commenter la lecture des textes… ». L’Académie dispense une formation très efficace sur cinq jours, en présentiel ou en visioconférence qui aborde l’aspect thérapeutique des ateliers, l’intervention en institution et, l’installation et les différentes pistes pour mettre en valeur les textes écrits (projets pluridisciplinaires, recueils de textes…)
L’écrivain biographe va privilégier la convivialité et la créativité
Pour favoriser la créativité, il faut utiliser une boîte à outils très simple qui repose sur des photos anciennes (ou récentes), des objets fétiches, des musiques, ou des parfums. Le but est de réveiller les souvenirs, les faire remonter à la surface.
Le fait de relire à haute voix le texte déjà écrit peut également stimuler la mémoire de la personne âgée. Cette mémoire n’est pas automatique, elle peut être créative au sens où certaines anecdotes jamais évoquées peuvent revenir à la surface.
De manière générale, il faut favoriser la lecture à voix haute, un peu comme au théâtre, il faut exagérer la diction et bien articuler. Et si les personnes âgées ne peuvent pas relire à haute voix, le biographe peut le faire à leur place. Et il faut toujours commenter positivement les créations, même courtes ou simples. Et pourquoi pas applaudir également ?
Il faut s’adapter aux capacités de chacun et éviter de trop grandes disparités cognitives au sein d’un même groupe. Si c’est possible, il vaut mieux créer plusieurs petits groupes homogènes plutôt qu’un grand groupe avec beaucoup de différences cognitives chez les participants.